2. Moins connu ou amateurs



Sur la route pour la gloire, Kidult est un graffeur masqué derrière son foulard représentant une tête de mort. Vient-il des États Unis, de France ..? Comme beaucoup de graffeurs il se voile et ne révèle pas son identité, la dégradation du travail d'autrui reste illégal. Encore méconnu de certains, Kidult gagne tout de même en notoriété à travers ses actions dites rebelles et vandales, filmées de nuit,. Il agit en mettant son blaze « KIDULT » sur les devantures de grandes maisons de luxes, avec son extincteur chargé de peinture colorée. Son but ; montrer son mécontentement de la récupération du graffiti opérée par le milieu de la mode tuant la nature même du graffiti qui est symbole de liberté, et cette dernière ne se vend pas. Il a déjà agit sur plusieurs enseignes telles que les renommées Yves Saint Laurent, Louis Vuitton, Hermès, Agnès B, Suprème, et bien d'autres encore. Paris, Londres, Los Angeles, il intervient sur tous les continents dès que des graffeurs réputés collaborent avec des marques. Il accuse et méprise ceux qui utilisent le graffiti comme un outil commercial pour obtenir plus d’argent et être à la page, sans rien connaître de cette culture. La culture du graffiti qui vient de la rue, appartient à la rue, un environnement qui n’a pas d’argent. Le graffiti est à l’image du monde d’aujourd’hui et le luxe ne dégage pas la misère des rues, il en est la cause.









Ensuite, regardez ce personnage rose sur les murs parisiens, ce drôle de personnage borgne et que l’auteur surnomme Monsieur. A. Le créateur, c’est André Saraiva, jeune artiste français suédois de parents révolutionnaires. Des l’âge de 13 ans, le mur devient son lieu de défouloir et il tague 50 graffitis par nuit. Ce nihiliste récolte les procès de vandalisme mais n’y prête aucune attention car pour lui il n’y a « pas de graffiti sans transgression ». Son message n’est autre que défier les lois et encourager la désobéissance, quelque soit la punition car le « graffiti n’est pas du vandalisme mais un beau crime ».



















«C’est parti du jeu de mot avec cheap – pas cher – et sheep, le mouton. J’avais des potes qui collaient des stickers antipub. La démarche me plaisait. » 

À Grenoble, un anonyme nommé The Sheepest, a fleuri les murs de sa ville en bombant 150 moutons un peu partout en deux ou trois ans, tous accompagnés de son slogan « Je suis ceux que je suis ». Il ne veut pas faire sa pub mais faire réfléchir les gens qui se retrouveraient face à ses troupeaux de graffitis, leur faire comprendre qu'il sont dans la même situation que ces bêtes. Et c'est avec cette comparaison entre l'homme et le mouton qu'il nous porte un message lourd sur notre société. « Je veux interpeller les gens. Le mouton est suiveur : il amène à réfléchir sur la société de consommation » et « La pub nous utilise pour dire affirme toi ! Des conneries, car ça passe par les marques. 
Du coup, on est comme les autres » dit il. Il les place dans des endroits discrets, car le mouton s'efface dans la masse et fond dans le moule, mais lui même ne se démarque pas des autres puisque portant des adidas aux pieds durant un interview il affirme « J’ai un profil Facebook, comme un mouton. Je fais partie du troupeau, mais j’en suis conscient. Je vis avec le RMI, j’ai besoin de la société mais j’en abuse pas » Cet étrange personnage, à la fois discret et dénonciateur, accuse la société et nous mène à la réflexion tout en ne niant pas qu'il appartient à celle ci. C'est un amateur au talent prometteur !










Si vous ouvrez bien les yeux, vous verrez que même au lycée certaines personnes cachés sous un pseudonyme s'emparent d'un marqueur  noir pour ajouter leur touche personnel sur le mobilier de l'établissement. Non, nous n'approuvons pas la multitude de dessins de sexes qui envahissent les moindre recoins de table, mais n'avez vous jamais souri une fois assis sur la cuvette des toilettes face à ce fameux Laquais  fidèle à son air ahuri et son humour léger ?
 
La référence au célèbre peintre et à sa moustache associé à un personnage de graffiti catégorisé de vandale est une idée bien trouvée. Selon Laquais le graffiti est art et il compte bien nous le faire comprendre.



Un personnage accroché à un ballon, est ce là un clin d'oeil à l'oeuvre de banksy ?



La parodie de l'incontournable citation cartésienne "Je pense donc je suis" nous présente un laquais préférant la rigolade aux choses rationnelles.


Y a t-il un problème à vouloir offrir généreusement une part de bonne humeur ?  Si le graffiti est la nouvelle pomme défendue, nous la croquerions sans hésitation pour en sentir les saveurs sucrées !